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4 L%u2019INFO, novembre 2025 La vie %u00e0 Saint-%u00c9lie...L%u2019Info, 40 ans d%u2019histoires et de souvenirsL%u2019avenir de la langue fran%u00e7aise%u00cates-vous inquiet de l%u2019avenir de la langue fran%u00e7aise au Qu%u00e9bec? Dans le monde? Le fran%u00e7ais est-il en perte de vitesse? Les opinions diff%u00e8rent et je vous pr%u00e9sente quelques points de ces r%u00e9flexions.Les donn%u00e9es d%u00e9mographiques des derni%u00e8res ann%u00e9es confirment la baisse du pourcentage de francophones au Qu%u00e9bec. Et qui n%u2019a pas entendu parler du %u00ab joual %u00bb cette langue d%u00e9crite par Jean-Paul Desbiens dans son livre Les insolences du fr%u00e8re Untel? Ce mot %u00ab joual %u00bb d%u00e9crivait %u00e0 la fois notre bouche molle pour prononcer les mots, la faiblesse de notre vocabulaire et l%u2019utilisation d%u2019anglicismes. Et qu%u2019en est-il de la qualit%u00e9 de notre langue %u00e9crite? D%u2019un autre point de vue, il faut admettre que le vocabulaire couramment utilis%u00e9 au Qu%u00e9bec est plut%u00f4t restreint. Nous connaissons le sens des mots que nous lisons mais nous ne les utilisons gu%u00e8re dans le langage. Est-ce une question de honte, de g%u00eane ou de laisser-aller? Difficile %u00e0 dire.Cependant, nous devons %u00e9galement convenir que plusieurs enfants, m%u00eame tr%u00e8s jeunes, utilisent un vocabulaire beaucoup plus %u00e9labor%u00e9 que celui que nous connaissions au m%u00eame %u00e2ge. Les m%u00e9dias y sont certainement pour quelque chose mais c%u2019est surtout l%u2019attention port%u00e9e par leurs parents qui les encouragent %u00e0 utiliser des termes pr%u00e9cis. En plus, il faut reconna%u00eetre l%u2019apport de la scolarisation massive des Qu%u00e9b%u00e9cois depuis la fin des ann%u00e9es 1950. Enfin, on doit noter l%u2019apport de la l%u00e9gislation qui a fait une plus large place au fran%u00e7ais et les efforts de l%u2019Office de la langue fran%u00e7aise qui a diffus%u00e9 le vocabulaire technique et qui fournit une banque terminologique.Les m%u00e9dias occupent une place importante dans la vie de chacun. De ce c%u00f4t%u00e9, on signale une d%u00e9gradation de la qualit%u00e9 de la langue surtout dans les %u00e9missions dites %u00ab de vari%u00e9t%u00e9 %u00bb. Si les %u00e9missions d%u2019information maintiennent un bon niveau de langue, on peut cependant remarquer que d%u2019autres %u00e9missions sont moins strictes sur ce point, particuli%u00e8rement dans des %u00e9missions d%u2019humour. %u00c9tant donn%u00e9 l%u2019%u00e9volution continuelle des moyens %u00e9lectroniques, on doit se questionner sur l%u2019impact que cette explosion aura sur la langue fran%u00e7aise. En effet, les logiciels sont majoritairement con%u00e7us par des Am%u00e9ricains et sont donc de langue anglaise. Lors d%u2019une discussion sur l%u2019avenir de la langue fran%u00e7aise au Salon du livre de l%u2019an dernier, Raoul Duguay, compositeur et interpr%u00e8te, nous faisait part de son inqui%u00e9tude %u00e0 ce sujet. Sachant qu%u2019environ 25 langues parl%u00e9es disparaissent chaque ann%u00e9e, ayons %u00e0 c%u0153ur de veiller %u00e0 la survie ou mieux au d%u00e9veloppement de notre langue fran%u00e7aise.Pauline DussaultMerci %u00e0 Pauline Dussault d%u2019avoir partag%u00e9 un souvenir de l%u2019%u00e9dition du mois de d%u00e9cembre 2001, volume 16, num%u00e9ro 8, sous la chronique La langue de chez nous. Pauline a %u00e9crit pendant de nombreuses ann%u00e9es en plus d%u2019avoir r%u00e9alis%u00e9 d%u2019autres t%u00e2ches pour le journal. Aujourd%u2019hui, Pauline s%u2019occupe du jeu La soupe %u00e0 l%u2019alphabet qu%u2019elle a d%u2019ailleurs publi%u00e9 dans plusieurs %u00e9ditions pass%u00e9es.L%u2019Info, 40 ans d%u2019histoires et de souvenirsLa cr%u00e9ation de notre paroisseAvant sa fondation, notre village faisait partie du grand canton d%u2019Orford. Le nom Saint-%u00c9lie est donn%u00e9 en 1885 lors de la b%u00e9n%u00e9diction de la premi%u00e8re chapelle catholique, en l%u2019honneur du grand vicaire du dioc%u00e8se de Sherbrooke et missionnaire dans Orford, M. Alfred-%u00c9lie Dufresne.En 1881, M. Charles-%u00c9douard Millette vient s%u2019occuper des catholiques d%u2019Orford. Il est alors cur%u00e9 de Saint-Patrice-de-Magog. Le 20 mars 1882, Mgr Racine adresse une lettre aux fid%u00e8les de la mission d%u2019Orford et leur donne comme patron saint %u00c9lie, proph%u00e8te. Cette m%u00eame ann%u00e9e, M. Millette fait un rapport sur la mission. On compte alors trente familles catholiques, soit cent soixante-cinq %u00e2mes; aucun %u00e9difice religieux; environ 10 $ en caisse. %u00c0 l%u2019automne 1884, la mission semble pratiquement abandonn%u00e9e. Mgr Racine, accompagn%u00e9 de M. Alfred-%u00c9lie Dufresne, entreprend donc une tourn%u00e9e dans Orford. Au cours de ce voyage, il rencontre plusieurs, sinon tous les colons catholiques, lesquels sont convoqu%u00e9s pour le 29 d%u00e9cembre dans la maison d%u2019%u00e9cole pr%u00e8s de chez M. Doherty. S%u00e9ance tenante on d%u00e9cide de b%u00e2tir une chapelle sur un terrain de six acres offert par M. Mclver; par la m%u00eame occasion, trois syndics sont nomm%u00e9s : Messieurs Bruno Delafontaine, Alexis Pelchat et Alexandre Beaudette.La chapelle, 32 pieds sur 53 pieds, d%u2019une hauteur de 16 pieds, est construite en 1885. La mission est d%u00e9sormais sur pied et c%u2019est le grand vicaire lui-m%u00eame, M. Dufresne, qui en assume la charge. Au mois de mai 1886, M. Dufresne b%u00e9nit le cimeti%u00e8re, situ%u00e9 %u00e0 0,5 mille du village. Le presbyt%u00e8re est construit durant l%u2019%u00e9t%u00e9 de 1886. La mission est maintenant pr%u00eate %u00e0 recevoir son premier cur%u00e9 r%u00e9sidant, M. J.-Dominique-Olier Godin. Dans son premier rapport, M. Godin note l%u2019existence de 70 familles ou 426 %u00e2mes. En 1901, il inscrira : population de cent vingts familles catholiques ou six cent quatre-vingts %u00e2mes. Le d%u00e9cret d%u2019%u00e9rection canonique de la paroisse est accord%u00e9 le 8 f%u00e9vrier 1889. Le d%u00e9cret d%u2019%u00e9rection civile est re%u00e7u le 27 mai 1889. L%u2019%u00e9rection en municipalit%u00e9 distincte s%u2019effectue en mars 1899.Livre du centenaire, Diane BourbeauCet article a %u00e9t%u00e9 publi%u00e9 dans l%u2019%u00e9dition de d%u00e9cembre 1995, volume 10, num%u00e9ro 8, sous la chronique Le Saint-%u00c9lie d%u2019antan. Autre fait, depuis la veille de No%u00ebl, en 1995, le c%u00e2ble a fait place %u00e0 l%u2019%u00e9lectronique. La cloche sonne durant les heures et %u00e0 tous les offices.